Les varices pelviennes, souvent méconnues, sont pourtant une cause fréquente de douleurs chroniques chez les femmes. Elles se traduisent par des veines dilatées dans la région du bassin, liées à une mauvaise circulation sanguine. Ces varices ne sont pas seulement inconfortables ; elles peuvent aussi impacter ta qualité de vie, en limitant tes activités quotidiennes ou en rendant certaines périodes comme les règles ou les grossesses plus difficiles.
Tu ressens peut-être une lourdeur dans le bas-ventre, des douleurs qui s’aggravent après une position debout prolongée, ou encore des gênes lors des rapports sexuels. Ces symptômes, bien qu’invalidants, sont parfois mal diagnostiqués, car cette affection reste encore méconnue.
En tant que chirurgien gynécologue à Paris, je suis là pour t’aider à comprendre cette pathologie, identifier ses signes et explorer les options de traitement adaptées. Une prise en charge rapide et personnalisée peut véritablement améliorer ton confort et ton bien-être.
Une varice pelvienne est une dilatation anormale des veines situées dans le bassin. Les veines ont pour rôle de ramener le sang des organes vers le cœur. Elles possèdent des valvules qui empêchent le reflux sanguin. Lorsque ces valvules ne fonctionnent plus correctement, le sang circule mal, s’accumule et provoque une dilatation des veines.
Dans la région pelvienne, ces anomalies sont souvent favorisées par des changements hormonaux ou mécaniques, comme ceux qui surviennent pendant la grossesse. Contrairement aux varices des jambes, plus visibles et connues, les varices pelviennes sont situées en profondeur, ce qui les rend plus difficiles à détecter sans examen spécialisé.
Les varices pelviennes peuvent toucher les organes environnants, notamment les ovaires et l’utérus. Cette pathologie est parfois appelée syndrome de congestion pelvienne lorsqu’elle provoque des douleurs chroniques. Il est essentiel de bien comprendre cette distinction, car certaines femmes n’ont aucun symptôme, tandis que d’autres souffrent de manière significative.
Cette sensation pesante, localisée dans le bas-ventre, est fréquente, surtout en fin de journée ou après un effort prolongé.
• Certaines femmes rapportent des règles plus abondantes ou irrégulières.
• Les troubles urinaires incluent des envies fréquentes ou une gêne, liée à la pression exercée sur la vessie.
Bien que les varices pelviennes soient internes, elles peuvent être associées à des varices visibles sur les jambes ou dans la région vulvaire, notamment après une grossesse.
• La grossesse est une cause majeure. L’augmentation des niveaux de progestérone pendant cette période affaiblit les parois veineuses, tandis que l’utérus en expansion exerce une pression importante sur les veines pelviennes.
• Après plusieurs grossesses, ces effets cumulés peuvent entraîner un dysfonctionnement durable des veines.
• Lors de l’interrogatoire, le médecin te posera des questions sur tes symptômes, leur fréquence, leur intensité et les moments où ils apparaissent.
• Un examen clinique permettra d’identifier d’éventuelles varices visibles ou d’éliminer d’autres causes de douleurs pelviennes.
• Échographie Doppler transvaginale : Cet examen est souvent le premier réalisé. Il permet de détecter un reflux veineux et de visualiser les veines dilatées.
• IRM pelvienne : L’imagerie par résonance magnétique fournit des images détaillées des structures du bassin, permettant de localiser avec précision les varices et d’évaluer leur étendue.
• Phlébographie pelvienne : Ce test invasif, réalisé sous anesthésie locale, consiste à injecter un produit de contraste pour visualiser directement les veines. Il est réservé aux cas complexes.
Ces approches sont souvent proposées en première intention, surtout si les symptômes sont modérés :
• Port de bas de contention :
Les bas de contention favorisent le retour veineux en appliquant une pression graduée sur les jambes. Cela réduit la stagnation du sang dans les veines, limitant ainsi les symptômes. Bien que ces dispositifs soient plus connus pour les varices des jambes, ils sont également utiles pour les troubles pelviens.
Ils sont particulièrement recommandés si tu restes debout ou assise pendant de longues périodes.
• Modifications du mode de vie :
Une activité physique régulière, comme la marche ou la natation, stimule la circulation sanguine.
Éviter les positions prolongées (debout ou assise) et surélever les jambes lorsque tu te reposes peut aider à réduire la pression sur les veines pelviennes.
Adopter une alimentation équilibrée et maintenir un poids sain réduisent également la charge sur le système veineux.
Ces mesures ne suffisent pas toujours à éliminer complètement les symptômes, mais elles peuvent les atténuer significativement, surtout en complément d’autres traitements.
Les médicaments sont utilisés pour soulager les symptômes et renforcer la paroi veineuse.
• Veinotoniques :
Ces médicaments, tels que la diosmine ou l’héparine de bas poids moléculaire, agissent en améliorant le tonus des veines, réduisant ainsi la dilatation.
Ils aident à diminuer les douleurs, la sensation de lourdeur et les autres symptômes liés à la congestion veineuse.
Les veinotoniques sont souvent prescrits sur une période limitée ou en cures répétées selon les besoins.
• Anti-inflammatoires :
En cas de douleur intense, des anti-inflammatoires peuvent être utilisés temporairement pour soulager les crises aiguës.
Ces traitements sont souvent utilisés comme une solution intermédiaire en attendant une intervention plus ciblée si les symptômes persistent.
Les techniques mini-invasives sont devenues les traitements de référence pour les varices pelviennes symptomatiques. Elles sont peu douloureuses, réalisées en ambulatoire, et permettent une reprise rapide des activités.
• Embolisation endovasculaire :
Cette méthode consiste à insérer un cathéter dans une veine, généralement au niveau de l’aine ou du cou, pour atteindre les veines dilatées.
Un matériau (coil métallique ou colle spéciale) est ensuite placé pour obstruer les veines responsables du reflux sanguin. Cela redirige le sang vers des veines fonctionnelles.
Réalisée sous anesthésie locale, cette procédure offre une efficacité élevée avec peu de complications. Elle est adaptée à la majorité des cas de varices pelviennes symptomatiques.
• Sclérothérapie à la mousse :
Cette technique consiste à injecter une mousse sclérosante dans les veines touchées pour les faire se contracter et se fermer.
Elle est souvent utilisée pour les petites varices ou en complément d’une embolisation.
Ces interventions sont guidées par l’imagerie (échographie ou radioscopie) pour garantir une grande précision. Elles sont rapides, nécessitant généralement moins de 2 heures, et permettent de reprendre une vie normale dès le lendemain.
La chirurgie est moins fréquemment utilisée pour traiter les varices pelviennes, mais elle peut être indiquée dans certains cas complexes :
• Si les varices sont associées à d’autres pathologies nécessitant une intervention chirurgicale, comme des fibromes ou des adhérences pelviennes.
• Si les traitements mini-invasifs échouent ou ne sont pas réalisables pour des raisons anatomiques.
La chirurgie peut inclure la ligature des veines dilatées ou leur ablation. Ces interventions sont plus invasives et nécessitent une hospitalisation, mais elles restent rares grâce aux progrès des techniques mini-invasives.
Un suivi médical est essentiel pour évaluer l’efficacité du traitement et prévenir les récidives. Voici les recommandations après un traitement :
• Contrôle post-intervention : Une consultation de suivi avec des examens d’imagerie est réalisée pour vérifier que les veines dilatées ont bien été traitées.
• Hygiène de vie : Même après un traitement réussi, maintenir une activité physique et un poids stable reste important pour limiter la réapparition des symptômes.
• Répétition des traitements : Dans certains cas, une nouvelle intervention peut être nécessaire si d’autres veines deviennent pathologiques avec le temps.
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